[Virginie] Bonjour je m’appelle Virginie Razzano Toulouse, ex joueuse de tennis professionnelle, j’ai été 16ème mondiale et numéro 2 française. Actuellement, je suis coach en formation DEJEPS Tennis aux Hauts de Nîmes, j’ai commencé cette formation en juin 2019, et je la poursuis jusqu’en juin 2020.
[Cédric] Je suis Cédric Nouvel, le Directeur de la HDN Academy avec Pascal Courtois aujourd’hui et j’ai été l’entraîneur de Virginie Razzano pendant 20 ans. Je l’ai accompagnée de ses 7 ans à ses 27 ans et j’ai donc fait tout son parcours de formation de joueuse du plus jeune âge jusqu’à une grande partie de son parcours sur le circuit professionnel.
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Virginie, peux-tu nous résumer rapidement ton parcours de joueuse de haut-niveau ?
[Virginie] J’ai eu 3 titres en simple en WTA, et j’ai été 4 fois finaliste en simple. J’ai fait 3 huitièmes de finale en Grand Chelem (Roland-Garros, Wimbledon, US Open), et j’ai eu 15 sélections en équipe de France de Fed Cup.
Cédric : Virginie aux Hauts de Nîmes, c’est un retour aux sources. Que ressens-tu ?
[Cédric] C’est du plaisir très concrètement, c’est même quelque chose que je vis avec beaucoup d’émotion. Quand j’ai connu Virginie, elle était en petite jupette blanche, elle avait 7 ans, avec sa petite queue de cheval derrière. On a partagé tellement de choses ensemble quand elle était jeune et ensuite sur le circuit. Je l’ai accompagnée sur une vingtaine de Grands Chelems et maintenant elle a pris sa retraite, elle pense à sa reconversion, et va donc se former pour devenir coach en choisissant de venir aux Hauts de Nîmes. Moi c’est avec plaisir que sur cette phase-là de reconversion je l’accompagne en étant son tuteur sur la formation, j’ai la possibilité d’encore lui transmettre des choses. Je trouve que, quelque part, la boucle est bouclée et c’est une jolie continuité de notre histoire ensemble.
Cédric : Qu’est-ce que Virginie va apporter à l’équipe des coachs de la HDN Academy ?
[Cédric] Virginie a vraiment toute une expérience du haut-niveau, qu’elle va venir amener au sein de l’Académie, et qu’elle va pouvoir partager non seulement avec les jeunes mais aussi avec les coachs. Et je pense que ce qu’elle va aussi amener, c’est sa rigueur. Lorsque l’on est joueuse de haut-niveau, on apprend l’importance des petits détails, du travail bien fait, le fait d’être extrêmement professionnel dans ce que l’on doit faire. Elle va donc amener tout ça je pense, et j’espère que les coaches à ses côtés vont pouvoir récupérer toutes ces petites choses et les faire siennes pour chacun d’eux.
Virginie, une anecdote à nous raconter sur ta carrière ?
[Virginie] L’anecdote que je peux vous raconter s’est déroulée lorsque j’ai battu Serena Williams en 2012. Elle a été assez fermée vis-à-vis de moi sur le circuit quand je la croisais entre le court de tennis et les vestiaires. Et un an plus tard, dans les vestiaires de Wimbledon, elle était un petit peu sous-tension avant de jouer son match, elle se lavait les mains au lavabo et comme je n’étais pas très loin elle m’a demandé comment j’allais, je lui ai répondu :
- Bien et toi ?
- Ça va bien. Il fait un peu froid aujourd’hui…
- Oui un peu, mais il devrait faire meilleur dans les prochains jours.
Elle allait vraiment jouer son match, donc j’ai été assez surprise comme cela faisait un an qu’elle me regardait avec des yeux un peu plus sévères suite à ma victoire contre elle. J’ai trouvé ça assez sympathique de sa part finalement de voir qu’après un an elle ait pu… « oublier » cette défaite à Roland Garros (rire).
Virginie : as-tu une question à poser pour le prochain « Portrait de… » ?
[Virginie] Oui, ma question pour le prochain portrait serait : Comment tu décrirais ton métier ? Et pourquoi tu l’aimes ?
Propos recueillis par Mallaury Guillemot et Antoine Pourin
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